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LE BIEN-ETRE AU TRAVAIL : Bienveillance mais aussi bonne gouvernance financière

 

Le bien-être au travail, ça ne se décrète pas ! Et il apparait pour les salariés que le bien-être est au moins aussi important que la rémunération…Mais on sait également à quel point il conditionne la santé de notre économie nationale.

 

Or la France est un peu la lanterne rouge du bien-être au travail: le dernier baromètre QVT (pour « qualité de vie au travail ») de l’institut Gallup montrait que neuf salariés français sur dix sont « activement désengagés » de leur travail. Quant au ministère du Travail, il reconnaît que plus de 3 millions d’actifs français ont un « risque élevé de burn-out »…

Les CHO, le Chiefs Happiness Officer, vont faire des heures sup…

 

Le mal-être en entreprise coûte 12.600 euros par employé

L’enjeu n’est pas qu’une question de bien-être. C’est aussi une question de « gros sous : 12.600 euros par an et par salarié au secteur privé, selon une étude du groupe de prévoyance Apicil et du cabinet Mozart Consulting. Sur ces 12.600 euros, si 2.500 euros sont imputables à des coûts « incompressibles » liés aux problèmes de santé personnels, le reste, soit 10.100 euros, pourraient être économisés par une politique interne plus soucieuse du bien-être.

En effet, les conséquences du désengagement au travail sont nombreuses :

  • Arrêts causés par une charge de travail trop lourde, par des burn-out, par des problèmes de santé et de sécurité »,

  • Absentéisme, accidents

  • perte de fidélisation, turn over important, fuite des savoirs et coûts de recrutement

  • baisse de la productivité,

  • Etc

 

Une étude pour évaluer le bien-être au travail 

La Dares a retenu neuf « dimensions » : Six concernent des expositions (pénibilité physique, contraintes d’organisation du travail, intensité du travail, conflits éthiques, demandes émotionnelles et reconnaissance). Les trois autres parlent des ressources (autonomie, soutien social et respect).

La situation en France

Les agriculteurs et les ouvriers sont moins satisfaits de leur travail que les cadres. C’est particulièrement vrai des métiers d’ouvriers des industries graphiques, d’ouvriers du métal, de conducteurs d’engins et d’ouvriers du BTP, mais aussi des cuisiniers et des employés de l’hôtellerie-restauration.

Les femmes sont particulièrement sensibles à la demande émotionnelle, c’est-à-dire la façon dont sont vécues les tensions avec le public. C’est le cas pour celles qui doivent, par exemple, calmer les gens, aider des personnes de détresse et qui doivent en même temps cacher leurs sentiments ou faire semblant d’être de bonne humeur.

Ces tensions affectent aussi certaines catégories de fonctionnaires, comme les employés des hôpitaux. Les infirmières et les sages-femmes souffrent, elles, d’une demande émotionnelle forte et de conflits éthiques (devoir faire des choses qu’on désapprouve, devoir sacrifier la qualité…).

Les employés de banque et des assurances se plaignent plutôt, eux, d’un travail intense et peu reconnu avec de nombreux conflits éthiques. Les caissiers et employés de libre-service souffrent également, mais surtout du bruit, des conflits et de leur très faible autonomie.

Les professions très qualifiées comme les ingénieurs de l’informatique, les cadres des transports, les cadres administratifs et financiers, les personnels d’études et de recherche, tirent une satisfaction particulièrement forte de leur travail.

Les secrétaires, les assistantes maternelles, les employés de maison et les coiffeurs semblent aussi être très satisfaits de leur travail.

 

Une nouvelle classification des métiers

Dans le cadre de cette étude, la Dares propose donc une nouvelle classification des métiers : « stressé empêché », « précaire laborieux », « accablé » ou « confortable »

33% des travailleurs sont des « confortables »: Pour eux, pas de risques professionnels, une grande autonomie et une forte satisfaction au travail. Ce sont surtout des auto-entrepreneurs et des salariés qualifiés.

15% sont des « stressés » et des « empêchés »: Ils sont confrontés à des conflits éthiques et travaillent beaucoup. Mais ils bénéficient de reconnaissance, d’un soutien social et d’une large autonomie.

11% sont des « isolés »: Ce sont souvent des agriculteurs, des ouvriers du BTP ou de la métallurgie. Ils souffrent d’un manque de soutien social et de reconnaissance, bien qu’ils bénéficient d’une certaine sécurité socio-économique.

11% sont des « précaires laborieux »: En CDD ou intérim ou non-salariés , ils ont de nombreuses contraintes physiques et craignent pour leur emploi.

11% sont des « passifs »: Ce sont plutôt des ouvrières femmes et seniors, manutentionnaires ou préposés au nettoyage. Malgré un travail peu intense et plutôt bien reconnu, ils souffrent du manque d’autonomie.

14% sont des « accablés »: Employés dans le secrétariat, le commerce ou les soins, dans de grands établissements, ils accumulent tous les risques organisationnels et psychosociaux.

 

Au final, un actif sur dix vit très mal son travail, et cumule des expositions négatives de tous ordres. C’est pour ces travailleurs qu’il faut rapidement agir. C’est une question de responsabilité sociale. Mais aussi, on l’a vu, de compétitivité…

 

Heureusement, il existe des solutions…

Une réponse à “QUALITE DE VIE AU TRAVAIL : BIENVEILLANCE ET GOUVERNANCE”

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